Dans l’univers du digital, le marketing d’influence est devenu un outil puissant pour les marques. Avec des milliers de followers et une portée incroyable, les influenceurs ont le pouvoir d’impacter les décisions d’achat de leurs abonnés. Cependant, comme pour tout pouvoir, celui-ci vient avec une responsabilité. C’est dans ce contexte que l’ARPP, Autorité de Régulation...
Dans l’univers du digital, le marketing d’influence est devenu un outil puissant pour les marques. Avec des milliers de followers et une portée incroyable, les influenceurs ont le pouvoir d’impacter les décisions d’achat de leurs abonnés. Cependant, comme pour tout pouvoir, celui-ci vient avec une responsabilité. C’est dans ce contexte que l’ARPP, Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité, a élaboré une loi sur l’influence.
Le but ? Garantir la transparence dans la pratique de l’influence commerciale. Cependant, que signifie réellement cette régulation pour les acteurs de l’industrie ? Comment les plateformes de marketing d’influence peuvent contribuer au respect de cette loi ?
Qu’est-ce qu’un influenceur et l’influence commerciale ?
Un influenceur est défini comme une personne utilisant des plateformes de médias sociaux (Instagram, TikTok, Facebook, etc.) pour exprimer des opinions ou partager des informations, et ayant une influence due à sa notoriété, son expertise ou son lien particulier avec son audience.
L’influence commerciale, quant à elle, se réfère à toute activité par laquelle un influenceur reçoit une rémunération ou un avantage pour promouvoir un produit, service ou une marque.
La raison d’être de l’ARPP
La confiance est le maître-mot du marketing d’influence. Les followers font confiance aux recommandations de leurs influenceurs préférés. Mais que se passe-t-il lorsque cette confiance est trahie ? Ce sont les marques et tout l’écosystème de la création de contenus qui en souffrent. Loin d’être une majorité, certains influenceurs ont pourtant réussi à entacher la profession.
Le besoin de directives claires pour les publicités influencées est donc apparu évident.
C’est là qu’intervient l’ARPP, garantissant que la publicité soit loyale, vraie et non trompeuse.
Les points saillants de la loi sur l’influence
La loi sur l’influence insiste sur la nécessité d’identifier clairement toute communication à caractère promotionnel. Qu’il s’agisse d’un post sponsorisé, d’un produit gratuit ou d’un partenariat, l’audience doit être informée. Cela débute par l’ajout d’un hashtag tel que #ad ou #sponsored. Mais pas seulement.
Tout d’abord, chaque contenu découlant d’un partenariat rémunéré doit maintenant arborer, tout au long de sa diffusion, soit la mention « Publicité », soit « collaboration commerciale ». Et cela, que le contenu soit une image ou une vidéo. Cette mention doit être facilement identifiable et lisible pour le spectateur.
Nous entrons également dans l’ère de l’honnêteté visuelle. Si des dispositifs sont utilisés pour retoucher la silhouette ou l’apparence du visage, l’indication « images retouchées » doit être présente. Les créations visuelles issues de l’intelligence artificielle ne sont pas en reste : elles doivent s’accompagner de la mention « images virtuelles ».
Les règles encadrant la publicité digitale ne font pas exception pour l’influence commerciale. Par exemple, la promotion des produits liés à l’alcool est régie par la loi Evin. Les produits de santé suivent les directives du code de la santé publique. Les produits financiers sont soumis au code monétaire et financier. Pour les produits alimentaires, les règlements européens et le code de la Santé Publique prévalent, incluant l’obligation d’afficher les mentions “manger bouger”.
De plus, la loi sur l’influence interdit strictement certaines promotions. C’est le cas de celles touchant à la chirurgie, à la médecine esthétique, à « l’abstention thérapeutique », aux produits de nicotine ou encore aux jeux d’argent pour les mineurs. Toute publicité incluant des animaux non-domestiques est également prohibée, sauf si elle est directement liée à un établissement autorisé à les détenir.
Concernant le cadre légal de l’activité d’influence, il est dorénavant impératif qu’un contrat écrit soit établi dès que la rémunération ou la valeur cumulée des avantages en nature excède un montant défini par le Conseil d’État. De plus, tout influenceur hors UE souhaitant toucher une audience française doit avoir un représentant légal en Europe, et s’assurer auprès d’un assureur européen.
Enfin, bien que le dropshipping soit autorisé, l’influenceur est tenu responsable de la disponibilité, de la licéité des produits et doit clairement indiquer l’identité du fournisseur.
À ce jour, le non-respect des règles de l’ARPP peut entraîner des sanctions allant de la simple réprimande à des amendes financières. Plus grave encore, l’image de marque peut être ternie, causant des pertes financières indirectes et une baisse de confiance auprès des consommateurs.
Les répercussions pour les marques et influenceurs
Le respect de la nouvelle loi de l’influence requiert d’adapter sa stratégie de communication et d’influence.
En effet, il ne suffit pas simplement d’ajouter un hashtag à un post pour être en conformité. La mise en œuvre effective de la régulation nécessite une compréhension profonde de son essence.
Cela implique par exemple des sessions de formation pour les équipes marketing, une communication renforcée avec les influenceurs partenaires et une surveillance accrue des campagnes.
Concrètement, cela signifie également choisir des partenariats avec des marques qui s’alignent sur des valeurs éthiques, telles que le commerce équitable, la durabilité ou la production locale.
Respecter la loi sur l’influence, c’est aussi refuser de collaborer avec des entreprises ayant des antécédents d’exploitation ou qui nuisent à l’environnement.
Cela implique aussi d’être transparent avec l’audience sur les compensations reçues et d’éduquer cette même audience sur l’importance des choix conscients et durables.
La loi sur l’influence : une belle opportunité pour les marques
Il ne s’agit pas simplement de se conformer à une règle. Le respect de la loi sur l’influence de l’ARPP est une opportunité pour les marques et influenceurs de renforcer la confiance avec leur audience. La transparence n’est pas un obstacle, mais une chance de créer une relation plus authentique.
Selon l’observatoire de l’influence responsable de l’ARPP, de nombreux professionnels ont noté une amélioration dans la perception de leur marque après s’être conformés aux règles. Pour vous encourager, sachez que les consommateurs apprécient l’honnêteté et sont plus fidèles à une marque qu’ils considèrent comme éthique.
L’engagement Skeepers pour une influence durable et responsable
La sensibilisation est un élément clé de notre mission. C’est dans cette optique que Skeepers a entrepris des efforts pour éduquer sa communauté d’influenceurs à propos de la loi influence, et ce, en étroite collaboration avec l’ARPP. Plus encore, nous avons joué un rôle actif dans la conception des bonnes pratiques du secteur.
Nous sommes également fiers de notre implication au sein de l’Observatoire de l’Influence de l’ARPP, qui vise à surveiller et à analyser les tendances du domaine. La mise en avant du Certificat de l’Influence Responsable de l’ARPP est une autre étape cruciale. Nous tenons à ce que nos influenceurs comprennent son importance et reconnaissent son prestige.
Enfin, parce que le changement commence de l’intérieur, nous avons veillé à ce que nos équipes internes soient bien formées et bien informées sur tous les aspects de de la loi sur l’influence.
Conclusion
L’ère de la transparence dans le marketing d’influence n’est pas seulement une obligation légale, mais aussi une nouvelle manière de faire du business. En embrassant ces règles, marques et influenceurs ne font pas que suivre les règles, ils renforcent la relation avec leur audience. En adoptant une approche éthique, les influenceurs ne se contentent pas de vendre. Ils inspirent et catalysent le changement pour une société plus consciente et respectueuse.
